Les différentes pistes envisagées par le gouvernement pour boucler le budget, même si elles ne sont pas encore confirmées, font craindre le pire pour les travailleurs et les allocataires sociaux, bref, pour tous les citoyens.
Le gouvernement veut à nouveau aller chercher l’argent dans la poche des travailleurs, des jeunes, des pensionnés, des femmes, des demandeurs d’emploi, des malades ou dans les services publics. Les détenteurs de capitaux, eux, sont encore une fois épargnés.
La FGTB n’acceptera pas que l’on touche une nouvelle fois à l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales. Qu’il s’agisse de reporter cette indexation en manipulant l’index ou de pratiquer un saut d’index limité à certaines catégories de personnes comme les travailleurs des services publics ou les allocataires sociaux.
La FGTB s’opposera également à toutes nouvelles coupes sombres dans la sécurité sociale. Les demandeurs d’emploi, les malades et les pensionnés ne doivent pas subir de nouvelles mesures qui ne feront qu’aggraver leurs situations déjà précaires.
Les services publics ne peuvent en aucun cas servir à boucher les trous du budget. Dans de nombreux services, le taux de travailleurs est déjà au-dessous du seuil critique de 85%. Par ailleurs, les services publics sont le premier pouvoir d’achat des citoyens et un élément indispensable à la cohésion sociale.
Enfin, les réformes liées à l’organisation du travail (flexibilité, travail soutenable…) et à la formation des salaires ne peuvent s’envisager sans une concertation sociale entre les interlocuteurs sociaux. Cette remise en cause de la concertation sociale par le gouvernement nuit gravement au pouvoir d’achat, à la stabilité économique et à la paix sociale.
La FGTB attend du gouvernement une politique de relance et d’investissements créatrice d’emplois de qualité. Une politique qui garantisse la qualité et l’accessibilité des services publics. Une politique qui permette une sécurité sociale fédérale forte.
Le gouvernement doit également respecter la concertation sociale, seule à même de répondre aux défis à venir sur le marché du travail.
Pour cela, le gouvernement doit mettre en œuvre une justice fiscale grâce à la globalisation des revenus et une plus grande contribution des revenus du capital. Les travailleurs et les citoyens ne doivent pas être les seuls à payer une austérité qui, par ailleurs, ne mène nulle part. Si ce n’est, systématiquement, à creuser le déficit et augmenter la dette.