Fin juin, l’IRW-CGSP appelait l’ensemble des instances de la CGSP à se réunir avant la fin du mois d’août car nous savions que le gouvernement allait mettre à profit les congés scolaires pour tenter, insidieusement, de continuer d’imposer son modèle de société. Il fallait donc, rapidement, évaluer la situation et décider d’une réaction.
En effet, à la pension mixte, l’instauration d’un deuxième pilier de pension pour les contractuels (sans engagement quant à son financement) et l’imposition d’un service minimum à la SNCB sont venus s’ajouter, pendant l’été, de nouvelles attaques contre les services publics et la fonction publique.
Ainsi, le gouvernement compte imposer l’engagement contractuel dans la fonction publique comme étant désormais la règle. Ainsi, il prévoit une loi, dès décembre, pour imposer le recrutement contractuel. Cette décision aura de lourdes conséquences tant pour les agents que pour les usagers. Le statut est la garantie de l’indépendance de l’agent. Cette indépendance qui lui permet de se concentrer sur l’exercice de ses missions sans craindre les critiques et les pressions des responsables politiques ; c’est tout simplement un bond de 80 ans en arrière que veut nous imposer le Gouvernement en détricotant de la sorte le statut Camu.
Et comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement souhaite autoriser le recours au travail intérimaire dans la fonction publique.
À cela, s’ajoutent les envies de privatisation. Le Ministre Van Overtveldt lance, en août, l’idée de privatiser la SNCB. Ces déclarations sont à prendre très au sérieux. En effet, l’année dernière, le même ministre, à la même époque, proposait de réduire fortement l’impôt des sociétés. Un an plus tard, le gouvernement lui donnait raison en abaissant à 25 % le taux de l’ISOC. Quand les travailleurs et les services publics trinquent le patronat se frotte les mains.
La situation n’est pas meilleure à la Région wallonne où, le MR, maintenant au pouvoir entend appliquer les mêmes recettes.
Pour toutes ces raisons, la CGSP dans son ensemble a décidé qu’il fallait réagir. Ce gouvernement ne nous écoute pas, nous allons devoir l’obliger à nous entendre.
Nous serons en grève le 10 octobre ! Ensemble et solidaires pour faire entendre notre voix.
Ensemble on est plus forts n’est pas qu’un slogan, c’est une réalité. Notre réalité, celle qui s’inscrit dans les luttes sociales, dans le rapport de force sans lesquels il n’y aurait ni services publics, ni sécurité sociale, ni libertés syndicales… Toutes ces luttes ont fait progresser la société vers plus d’égalité, plus de bien-être, plus d’éducation, plus d’esprit critique. Elles sont notre héritage, vivant !
C’est cela qu’il nous faut aujourd’hui défendre, c’est notre responsabilité collective.
Dès lors à ceux qui veulent une société où les plus faibles se battent entre eux pour survivre, où la charité a remplacé la solidarité, aux arrogants, aux méprisants, aux médiocres nous leur disons « encore un peu de patience » on arrive !
Patrick Lebrun
Secrétaire général
Laurent Pirnay
Secrétaire général adjoint