La FGTB est scandalisée par les déclarations de M. Francken qui prétend « nettoyer » le parc Maximilien où sont réfugiées des personnes fuyant des situations humanitaires et de conflit.

Elle est également fortement interpellée par la demande du secrétaire d’Etat aux autorités soudanaises de venir en Belgique identifier individuellement leurs ressortissants en vue de leur expulsion. La FGTB rappelle que le président du Soudan est poursuivi par la Cour pénale internationale, et que le Soudan est une dictature féroce. Cela explique en partie le taux de reconnaissance élevé des demandes de protection introduites par les ressortissants soudanais en Belgique.

Les méthodes du secrétaire d’Etat, soutenu par le gouvernement, sont inacceptables et bafouent les principes fondamentaux de l’Etat de droit, et les obligations de protection prises par la Belgique dans le cadre international.

La FGTB exige que le Premier ministre assume ses responsabilités et prenne les mesures appropriées à l’égard de ce membre de son gouvernement.

La FGTB dénonce également l’ensemble des mesures répressives prises par le secrétaire d’Etat et le Gouvernement Michel depuis octobre 2014 en matière d’asile et de migration.

En particulier, la FGTB est très préoccupée par deux projets de loi (n° 1548 et n° 2549) qui seront débattus cette semaine à la chambre. Ces textes visent principalement à faciliter la détention et l’éloignement des demandeurs d’asile. Notamment, ils multiplient les hypothèses de détention des demandeurs d’asile et risquent de mener à une détention systématique à la frontière. Ils permettent également l’éloignement de certains demandeurs sans aucun contrôle judiciaire. Ces projets posent question plus largement sur la possibilité pour le demandeur d’asile de bénéficier d’un véritable recours effectif, et, in fine d’une protection.

La FGTB s’inquiète aussi des traques et rafles qui se multiplient à l’encontre des travailleurs et travailleuses sans papiers.

La FGTB réaffirme qu’elle entend défendre et soutenir les personnes, travailleurs et travailleuses étrangers se trouvant sur le territoire, quel que soit leur statut. Elle revendique à leur égard un respect effectif de leurs droits, dont les droits fondamentaux, ainsi que leur traitement égal par rapport aux autres travailleurs.