Charles Kinif, Facteur à Charleroi :
“Dans le système actuel, je peux partir en préretraite à 60 ans. Si l’on reconnaît le métier pénible , avec 2 critères , je pourrais bénéficier de la préretraite à 60 ans , mais avec une perte de 804,90 net /an. Si l’on reconnaît le métier pénible , avec 1 critère , je pourrais bénéficier de la préretraite à 60 ans et 8 mois avec une perte de 441 ,32 net/an. Si le métier n’est pas reconnu pénible , je ne pourrais partir qu’a 62 ans et 8 mois .
Il faut savoir que seules seront prises en compte les prestations effectives pour ce calcul et que entre autres , les congés de maternité , les accidents de travail et les périodes de maladies ne seront plus prises en compte. Donc ces calculs et ces dates de départ seront peut- être encore un peu plus tardive.
Pour que l’on puisse avoir un ou plusieurs critères de pénibilité reconnus , il faut que la fonction soit reconnue pénible par le conseil des ministres. Il faut aussi qu’elle soit reconnue pénible dès le 01/01/2019 et que je sois occupé dans cette fonction à ce moment -là.
Il faut aussi savoir que cette reconnaissance de pénibilité est réévaluée tous les 5 ans en fonction des budgets et des améliorations que l’on aurait pu trouver pour cette fonction. Qu’en sera-t-il si nous changeons de fonction en cours de carrière ou que cette fonction perd ses critères de pénibilité ? Il semblerait que l’on perde le bénéfice de ce qui a été fait auparavant .
Le plus scandaleux, c’est que si il y a une reconnaissance de pénibilité , cela ne serait que pour les statutaires, alors que nous faisons tous le même métier. Déjà qu’il y a un écart salarial et des droits différents en matière de congé entre autres là, on creuse encore l’écart un peu plus : inadmissible !