Dans sa déclaration de politique régionale, le gouvernement wallon déclare :
« La pleine intégration des nouveaux arrivants sur le territoire wallon est une priorité non seulement sociale et humaine mais également économique. Le parcours d’intégration pour les primo-arrivants sera renforcé et complété. Des moyens supplémentaires seront dégagés pour renforcer le nombre de bénéficiaires pouvant y être accueillis. Des sanctions à l’égard de ceux qui ne s’inscrivent pas dans ce parcours seront systématiquement prises. »
La Commission wallonne des Travailleurs immigrés (CWTI) estime que si le gouvernement wallon veut faire de l’accueil des primo-arrivants une priorité, il serait temps que ce dernier alloue un budget digne de ce nom aux pouvoirs locaux pour offrir un véritable accueil au primo-arrivants. Quant aux moyens alloués par le parcours d’intégration, la CWTI estime que ces derniers ne doivent pas être liés à une politique de sanction et d’obligation, mais bien à des pratiques d’éducation permanente, au travail de citoyenneté des associations de migrants, au développement du FLE (français langue étrangère). Enfin, cette politique d’intégration doit passer par de véritables moyens alloués au FOREM pour renforcer les formations professionnelles permettant aux demandeurs d’asile d’accéder à un emploi.
La CWTI estime que le gouvernement wallon doit dans le cadre de la transposition de la directive sanction exiger, dans le cadre du comité interministériel, le droit de séjour pour les travailleurs et travailleuses migrant.e.s victimes d’exploitation grave. Des contacts sont pris en ce sens actuellement avec le ministre Peters par le front commun syndical.
Enfin, la CWTI rappelle la liberté d’association inscrite dans la loi et les conventions internationales. Elle exige donc la protection pour les travailleurs sans papiers qui organisent la lutte pour l’émancipation de leurs camarades. Elle dénonce les pratiques d’intimidations, d’arrestations et de déportations du gouvernement fédéral et les pressions que ce dernier met sur les polices locales pour mener les rafles. Elle ne peut que dénoncer la traque des délégué.e.s sans papiers menée par le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration et son comparse, le ministre de l’intérieur.
Motion adoptée par la Comité de l’IW-FGTB le 14 septembre 2017