Pour sa troisième saison, la CGSP wallonne souhaiterait faire graviter son cycle autour de trois substantifs : « Propriété, Temps et Gratuité » et explorer ainsi les liens et les articulations entre ces trois  termes dans le cadre de la lutte contre le capitalisme.

Ainsi, le 27 octobre 2015, nous nous pencherons sur la question de la propriété avec les regards croisés de Graziano Pestoni, responsable syndical du SSP/VPOD de 1978 à 2006 ( dans le Tessin), auteur de Privatisations, le monopole du marché et ses conséquences et de Pierre Crétois, chercheur associé au Sophiapol et enseignant contractuel à l’Université de Tours, coordinateur de l’ouvrage Etat social, propriété publique et biens communs.

Si le premier ausculte les travers de la privatisation des services publics en Suisse, le second a coordonné un ouvrage collectif qui confronte la propriété publique à celle de propriété commune et de biens communs en se posant la question de savoir si ces derniers, par ou en dehors de la propriété publique, permettraient de sortir de l’impasse du « tout marché ».

Pour l’épineuse question du temps, nous aborderons le 16 février 2016 l’intensification du temps de travail et les conditions d’un travail soutenable au fil du parcours professionnel avec Corinne Gaudart, ergonome et chargée de recherches CNRS. Pierre Larroutourou, fondateur avec d’autres membres du collectif Roosevelt du parti Nouvelle Donne et chantre de la réduction du temps de travail développera en détail les conditions de viabilité d’une réduction du temps de travail digne de ce nom.

Enfin, le 12 avril 2016, nous verrons avec le philosophe Jean-Louis Sagot-Duvauroux si la gratuité peut être compatible avec la défense et l’extension des services publics, tandis que le sociologue Thierry Brugvin éclairera les luttes menées en Belgique et en France en faveur de la gratuité des transports en commun.

Un vaste programme qui vise toujours à mettre en mots les maux, à nommer les contradictions, à dévoiler les rapports de domination, à déconstruire tout ce qui dissuade l’action, à comprendre le système, à rechercher ce qui peut aider à le modifier vers plus de justice et d’égalité et à réfléchir à la puissance d’agir, aux ressorts de l’engagement et aux moyens d’intervention.

Osons libérer l’imaginaire politique, redonner espoir et construire ensemble des alternatives.