A l’heure où la Belgique envisage la reconnaissance officielle de l’Etat palestinien, la question des liens entre les partenariats commerciaux qu’entretient la Belgique avec Israël et l’occupation illégale des territoires palestiniens prend davantage encore d’importance, et d’urgence. La CGSP, aux côtés de plusieurs organisations (cf liste ci-dessous), a soutenu la production d’une étude sur le sujet, dont les conclusions se trouvent à présent publiées dans un rapport.
L’actualité nous en apporte les preuves : l’occupation israélienne de la Palestine entraîne quotidiennement des violations du droit international. Or, les nombreux liens que la Belgique entretient avec Israël contribuent au maintien et à la perpétuation de ces violations, et cela alors même que la Belgique a pour obligation de ne pas porter assistance au maintien de ces violations. Une série d’organisations a donc commandité une étude pour mettre en lumière les différents types de liens que la Belgique entretient avec l’occupation et l’économie qui en découle.
La première partie du rapport est consacrée aux manquements de la Belgique en ce qui concerne ses relations avec Israël que ce soit dans les accords bilatéraux, en matière de promotion du commerce extérieur, de coopération militaire, de coopération inter-universitaire, de tourisme ou de commerce des produits des colonies.
La deuxième partie du rapport concerne les canaux qui nous lient à l’économie de l’occupation : les produits des colonies vendus en Belgique, les entreprises israéliennes actives en Belgique qui participent au maintien de la colonisation et de l’industrie de la défense israélienne, les entreprises israéliennes qui contribuent au maintien de la colonisation et qui ont des filiales en Belgique et enfin, les entreprises belges qui contribuent directement à la colonisation. Le fait que ces produits soient commercialisés chez nous contribue à la viabilité économique des colonies, alors même que ces dernières sont unanimement considérées comme un crime de guerre.
La troisième partie du rapport se concentre sur les bonnes pratiques et les instruments internationaux existant et analyse la manière dont ils peuvent être appliqués dans le cadre de l’occupation israélienne.
Ce rapport est donc avant tout conçu comme un outil d’information pour tous les citoyens concernés, journalistes et organisations de la société civile, mais aussi comme un instrument de mobilisation pour celles et ceux qui estiment que l’occupation israélienne de la Palestine a assez duré et qui veulent pousser la Belgique à se conformer à ses obligations en matière de droit international.
A consulter sans modération !
Sur le même sujet, voir également
http://www.association-belgo-palestinienne.be/
[1] Les organisations suivantes ont participé à cette étude : 11.11.11, Association Belgo-Palestinienne Wallonie-Bruxelles, ABVV-FGTB, ABVV Algemene Centrale-FGTB Centrale Générale, CGSP Wallonne, CNCD-11.11.11, Broederlijk Delen, FOS, Pax Christi Vlaanderen, Solidarité Socialiste, Tribunal Russell sur la Palestine.